J’aimerais inaugurer mon nouveau blog par une réflexion sur le classement des étudiants par niveaux dans les écoles de tango. Il y a quelques années, un de mes modèles; le « grand » Gustavo Naveira, me confiait que la création de niveaux est une invention européenne et nord-américaine et ne reflète pas l’enseignement traditionnel et historique portègne où les classes ouvertes multiniveaux sont très répandues. Il ajoute même : « Depuis la création du classement par niveaux, les danseurs me semblent progresser moins vite ! » Sur le coup, cette affirmation m’étonna et après une courte réflexion (10 secondes), il apparut logique que le fait de partager le plancher avec des danseurs plus avancés ne peut que nous tirer vers le haut en nous faisant travailler plus fort! Pour les plus avancés, la pratique des éléments de base, classés comme « débutants » qui nous semblent à priori acquis, ne peut que raffiner notre style et notre élégance.
Cette approche est certes plus exigeante pour les enseignants et peut amener certaines frustrations de la part des participants (trop facile ou trop difficile).
Quel est votre avis en tant que prof ou élève ? Pourrait-on promouvoir davantage cette approche à Montréal en limitant le classement à 2 catégories: novice ou initié? Est-ce que la culture de performance nord-américain et en même temps la tendance à « ménager » la clientèle pour éviter de les frustrer s’y prête ? Exprimez-vous...